La situation de la sidérurgie en Europe

La situation de la sidérurgie – Europe est influencée à la fois par la guerre en Ukraine et par la hausse des prix de l’énergie.

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LA SITUATION DE LA SIDÉRURGIE – EUROPE – RUSSIE

La Russie vole de l’acier d’une valeur de 600 millions de dollars dans les usines et les ports d’Ukraine. Cette déclaration appartient au chef de la plus grande entreprise sidérurgique d’Ukraine, Metinvest.

Il a déclaré que des sources publiques et les propres informateurs de l’entreprise ont rapporté que l’acier était en cours de transfert vers la Russie. Ensuite, il est vendu sur les marchés nationaux ou dans les pays africains et asiatiques.

„Ce qu’ils font, c’est essentiellement voler. Non seulement ils volent nos produits, mais certains de ces produits appartiennent déjà à des clients européens”, a déclaré M. Ryjekov à la BBC.

L’entreprise documente le vol autant que possible et se prépare à engager des poursuites judiciaires à l’avenir.

„À un moment donné, les Russes seront confrontés non seulement aux tribunaux internationaux, mais aussi aux tribunaux pénaux. Et nous les poursuivrons avec tout ce que nous avons”.

LA SITUATION EN L’UE – ALLEMAGNE

Le marché allemand de l’acier se prépare à faire face à la réduction de l’offre de gaz en septembre. Le débit de Nord Stream 1 a été réduit à seulement 20 % de la capacité installée.

Un important acheteur d’acier de BMW a déclaré qu’il pourrait réduire encore davantage sa consommation d’essence pendant une durée limitée. Sans „mettre en péril la fiabilité de l’approvisionnement sur ses sites en Allemagne”.

Le plus grand producteur d’acier allemand, ThyssenKrupp, a déclaré qu’il ne pouvait pas convertir ses processus de production du gaz naturel au pétrole ou au charbon. Pour qu’ils puissent faire face à des arrêts et des avaries techniques en cas de pénurie de gaz. Les représentants de l’entreprise ont déclaré qu’ils pourraient être confrontés à une production limitée „dans une certaine mesure”.

Actuellement, l’impact réel de la hausse des prix du gaz sur le marché reste limité. Cependant, les coûts de conversion pour obtenir de l’acier laminé à chaud ont augmenté.  La raison étant des coûts énergétiques plus élevés.

Les producteurs d’acier laminé à chaud affirment que les coûts de conversion s’élèvent désormais à 150-170 euros/t. Le gaz et l’électricité en représentent environ la moitié. Habituellement, l’énergie représente 25 à 30 % des coûts de conversion.

En raison de sa proximité géographique et politique avec le conflit, la production industrielle allemande est particulièrement modeste. Les laminoirs nationaux ont réduit leur production à 3,2 millions de tonnes d’acier brut en juin. En baisse de 7% par rapport à la période similaire en 2021.

AUTRES PAYS DE L’UE

Les stocks des distributeurs d’acier sont augmentés en raison des achats de panique effectués en mars et avril. Ces achats sont pour la plupart d’une valeur considérablement plus élevée que les offres actuelles des producteurs de l’UE.

L’Europe entre dans la période des vacances, lorsque la demande d’acier diminue traditionnellement.

La réduction de la production pendant cette période atténue une partie de la pression négative sur les valeurs de base. Cela ne suffira pas à lui seul à soutenir les prix. Une reprise n’interviendra que lorsque les acheteurs devront renouveler leurs stocks, après la période des vacances.

La production italienne d’acier brut a chuté de 14,2% sur un an, pour atteindre 1,8 million de tonnes en juin. Les usines ont sévèrement restreint leur production pour faire face aux problèmes liés à la surcapacité et à la baisse de la demande.

En Turquie, la production d’acier a également souffert. En juin, la production est de 2,9 millions de tonnes, en baisse de 13,1% sur un an.